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notes sur l’éducation publique

avait rallié la terre natale et étudiait à Lund qu’il quitta pour aller passer sa théologie à Upsal. Puis il s’inscrivit à l’Université de Copenhague où il fit un long séjour. Il paraît avoir pris part à la défense de la ville, lors de son bombardement par les Anglais en 1801. On dit qu’il reçut ses premières leçons d’escrime de deux émigrés français qui avaient établi à Copenhague une salle d’armes, et qu’il attribua à cet exercice la guérison d’une affection de nature goutteuse dont il souffrait. D’autre part, il suivit l’enseignement d’un disciple de Guts Muths, Nachtegall, qui avait peu auparavant établi un institut de gymnastique en Danemark. Telles furent sans doute les origines de sa vocation.

À vrai dire ce furent les circonstances qui la dessinèrent plus que le caractère de l’homme, car, chose curieuse, le fondateur de la gymnastique « scientifique » n’était pas un savant, au vrai sens du mot. C’était un imaginatif, un empirique, un poète même. Sur les 2 500 pages qu’il a publiées, il n’y en a pas 400 qui aient trait à la gymnastique. Dans son œuvre d’éducation physique, il fut grandement aidé par la protection de Charles xiv (Bernadotte) et d’Oscar ier et aussi par la popularité que lui