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Page:Coubertin - Notes sur l education publique, 1901.djvu/201

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la gymnastique

térêt passionné. Mais leur hâte naturelle et leur féconde imagination reprenant bientôt le dessus, ils tirent d’observations insuffisamment contrôlées, des conclusions absolues et générales dont ils s’empressent de faire une application pratique.

Quant au sport, il atteignait, en Angleterre, son plein développement, à l’heure même où la jeunesse américaine posait les armes et rentrait dans ses foyers, ayant repris le goût et l’habitude de l’effort physique. Entre la mère-patrie et ses colonies émancipées, les rapports ont parfois été acerbes. Mais la civilisation anglaise n’a jamais cessé d’avoir pour les Américains un secret attrait : Oxford et Cambridge n’ont jamais cessé d’influencer leurs universités. Celles-ci ont voulu avoir les plus beaux terrains de jeux, les plus belles piscines, les plus belles salles d’escrime en même temps que les meilleurs athlètes. L’athlétisme a trouvé là un terrain éminemment favorable à sa propagation.

L’expérience américaine permet plusieurs constatations importantes. La première c’est que le contact de ces méthodes diverses n’a