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notes sur l’éducation publique

En dehors des Public-Schools anglais et des établissements qui, aux États-Unis et dans les colonies britanniques, s’inspirent de leur exemple, il existe peu de groupements scolaires ayant un caractère nettement littéraire ou scientifique. Les Jésuites ont conservé l’institution des « académies » et en tirent fort bon parti : mais, encore que les jeunes académiciens jouissent, en général, d’une grande latitude dans le choix des sujets de communications ou de discussions, le maître n’en est pas moins présent pour intervenir, au besoin, dans les débats et surtout pour diriger le recrutement de l’Assemblée et le limiter aux bons élèves. De plus, il n’y a point de cotisations, par conséquent point de budget à établir ni de finances à gérer : l’éducation sociale se réduit à un minimum ; rester courtois entre collègues et bien choisir les chefs, voilà tout ce qu’on apprend : c’est quelque chose, ce n’est pas assez. Il est aisé de se représenter — surtout en corrélation avec un enseignement secondaire transformé, d’après les principes précédemment exprimés — des groupements littéraires vraiment libres, ayant en vue quelque culture supplémentaire, l’étude détaillée par exemple d’une littérature étrangère, ancienne ou moderne. Les sciences pour-