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notes sur l’éducation publique

suppléer à l’entraînement d’une Debating Society ; ces représentations, d’ailleurs, ont tant d’inconvénients, notamment ceux de coûter cher et de perdre beaucoup de temps, qu’il n’y a pas lieu de regretter leur décadence et de souhaiter qu’elles reviennent à la mode ; au point de vue coopératif, en tout cas, elles sont de nul effet. Les « Debating » anglaises tournent, d’ordinaire, autour des grandes questions du jour et font écho à ce qui se dit à la Chambre des Communes. Cette actualité peut déplaire ; mais en dehors de la politique, tant de problèmes du plus haut intérêt sont susceptibles de solliciter l’attention juvénile, qu’on ne saurait en tirer un argument contre l’institution elle-même.

Reste la charité. C’est encore l’Angleterre qui nous en donne la vraie formule. Si séduisante que soit l’idée d’organiser dans les collèges de petites sociétés de Saint-Vincent-de-Paul, elle présente plus d’inconvénients que d’avantages. Rien ne serait pire que de mettre la jeunesse en contact avec des pauvres de choix, si j’ose employer cette expression cruelle, — avec cette misère à demi simulée et vêtue d’hypocrisie qui, dans les villes, s’amasse volontiers au seuil des œuvres charitables. Mais le contact