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CONCLUSIONS

Je voudrais essayer de dégager une impression d’ensemble de cette rapide excursion à travers l’éducation publique, telle qu’elle se présente à nous en l’an 1900. Nous avons parcouru successivement l’école, le collège, l’université, cherchant à déterminer en quel sens la démocratie tend à les transformer. Et d’abord, le maintien de cette triple division nous a paru probable, sinon certain. D’apparence artificielle, inutile, nuisible même en théorie, elle est pourtant très favorable au service de l’État, car elle assure la formation des trois catégories de serviteurs dont il a besoin. Or, l’intérêt de l’État importe plus à la démocratie que la réalisation d’aspirations égalitaires nobles, mais impratiques ; pour l’assurer, elle ne craint pas de se déjuger et de paraître renier ses principes les plus sacrés : le rêve de l’instruction intégrale, d’ailleurs, a semblé parfois