Aller au contenu

Page:Coubertin - Notes sur l education publique, 1901.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
80
notes sur l’éducation publique

nous a laissé quelque trace de son passage. La formidable architecture égyptienne a défié les âges ; si les Assyriens n’ont pu rien élever de durable, nous sommes à même pourtant de reconstituer, par la pensée, leurs longs palais de briques crues, aux toits plats, gardés par des taureaux ailés et ornés de bas-reliefs d’albâtre. Rien de matériel n’a survécu de la Jérusalem de Salomon, mais par ses livres saints le peuple hébreu nous a transmis, avec une littérature grandiose, le récit de ses vicissitudes et la connaissance de son long effort vers le monothéisme et c’est aussi par des monuments intellectuels, par les Vedas, le code des lois de Manou et l’Avesta, que nous ont été révélées la Perse et l’Inde antiques. Les peintures des tombeaux égyptiens témoignent que, dès les temps les plus anciens, les habitants de la plaine du Nil surent labourer, semer, moissonner, travailler les métaux, fabriquer de la faïence et de l’émail, tisser de la laine et du lin. Dans les tombeaux mycéniens ont été trouvés des objets précieux, produits d’un art déjà avancé. La Chine s’enorgueillit d’avoir sur beaucoup de points précédé l’Occident dans les voies de la civilisation et la précision de certaines données de l’astronomie chaldéenne est faite