voyait rien de viable ni d’utile dans le mouvement olympique. Encore moins y voyait-on rien de semblable autour de lui. Une réunion qui devait avoir lieu à Londres au mois de février 1894 pour discuter la question, sous la présidence de Sir John Astley, tourna en un dîner intime donné au Sports Club et auquel assistèrent une demi-douzaine de personnalités du monde des sports. À Paris j’étais bien libre. Nul ne m’aidait mais nul ne m’entravait non plus. Dans ces conditions, l’incertitude se prolongea. Impossible de rien augurer de ce congrès. Nulle part ne se manifestait le moindre enthousiasme et pourtant, grâce au soin que j’avais eu de m’y prendre si à l’avance, tout le monde était prévenu en temps voulu.
Aux approches du printemps, toutes sortes de difficultés surgirent. La première vint de l’Union des Sociétés de gymnastique. M. Sansbœuf m’avait prévenu dès le principe que, si des Allemands
m. michel gondinet
Président du Racing club de France y participaient, les délégués désignés par son Union se retireraient du congrès ! Je ne devais pas m’en étonner ; après tout il restait en agissant ainsi fidèle à sa ligne de conduite. De mon côté, je ne pouvais admettre que les Allemands fussent tenus à l’écart d’une pareille manifestation. Mais le cas ne se présenta pas. Malgré les efforts personnels que je fis près de l’attaché militaire de l’ambassade d’Allemagne qui n’était autre que M. de Schwartzkoppen, je ne pus obtenir aucune indication sur les sociétés allemandes aptes à être conviées ; celles auxquelles j’écrivis au hasard ne répondirent même pas. Un appel publié dans un journal sportif de Berlin n’amena aucune adhésion et M. de Podbielski que l’on m’avait représenté comme fort intéressé