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serait décidée, c’est à la Place d’Armes qu’elle devait être organisée. Mais mon projet ne prévoyait pour la gymnastique et pour le tir que des concours individuels, seuls essentiels en la circonstance. Sans doute, on pouvait centraliser plus de concours dans la villa Borghèse ; rien n’empêchait d’y loger très convenablement les sports de combat. Mais outre que l’installation s’en trouvait facilitée, j’avais été séduit par la beauté austère du cadre que leur composeraient les Thermes de Caracalla. Au milieu de ces ruines colossales, un pareil spectacle pouvait atteindre au sublime. Toutes les cérémonies officielles et principalement la distribution des récompenses devaient avoir lieu au Capitole. On avait parlé

Entrée principale de la Villa Borghese

l’entrée principale de la villa borghèse, à rome

du Colisée. L’idée me parut non seulement impratique au dernier point mais inconvenante plus encore. Arrosé par le sang de tant de martyrs, le Colisée ne peut plus être qu’un lieu de pèlerinage. Les grandes salles du Capitole se prêtaient d’ailleurs merveilleusement à des cérémonies de ce genre.

Étant donné la nécessité d’éviter toute erreur et tout gaspillage j’inscrivis en premier lieu, dans mon projet, la nomination d’un directeur général et spécifiai qu’on devait s’adresser avant tous autres pour ce poste au secrétaire général du Racing Club de France, M. Gaston Raymond. Cet Alphand des sports eût été capable d’économiser encore sur mes devis, tout en ajoutant de