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Page:Coubertin - Une campagne de vingt-et-un ans, 1909.djvu/206

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L’âme de toute cette organisation des Débrouillards fut Th. Vienne. Je crois bien n’avoir jamais rencontré quelqu’un de plus enthousiaste et qui, l’étant, mit plus volontiers et de façon plus J. Dalbanne
m. j. dalbanne
Secrétaire général de la S. S. P.
constante son enthousiasme en pratique. L’éducation physique française lui devra immensément. Épris de force équilibrée, à l’affût des nouveautés, audacieux dans ses ambitions et persévérant dans son labeur, Vienne est de ceux qui brisent les obstacles, malmènent les grognons et entraînent les hésitants. C’est une belle et forte volonté au service d’un cerveau clair. Depuis le Congrès de Bruxelles auquel il avait assisté avec la majorité de ses collaborateurs de L’Éducation physique, il était conquis par l’idée olympique. La gymnastique utilitaire satisfit pleinement ses aspirations. Ainsi devait-il être un artisan passionné de la Société des Sports Populaires lorsque je la fondai.

J’avais commencé par faire une conférence sous les auspices du Touring-Club (vers 1902) ; puis j’avais harangué à la Sorbonne les membres de l’Union des professeurs de gymnastique. Ni l’un ni l’autre de ces auditoires, cela va sans dire, n’avait « mordu » sérieusement au projet. Mais l’opinion se trouvait assez avertie pour qu’on pût songer à créer un comité de la gymnastique utilitaire et à organiser les premières épreuves de Débrouillards. Sitôt qu’eût été réunie la conférence artistique dont je parlerai au chapitre suivant, le Comité de la gymnastique utilitaire se fondit dans la Société des Sports populaires. Celle-ci se propose un triple but : répandre à l’aide des méthodes expéditives de la gymnastique utilitaire la pratique des exercices concourant à la défense, au sauvetage et à la locomotion dans tous les rangs de la population urbaine et rurale — inciter à la création dans les diverses loca-