Page:Coubertin Autour de la VIIe Olympiade 1920.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 5 —

dant, même au temps où la suprématie britannique incontestée s’étendait sur le domaine sportif, l’aviron et le cricket se partageaient avec les courses à pied la faveur populaire. Quand les Jeux Olympiques ont été rétablis, ils l’ont été sur la base d’une complète égalité entre les cinq catégories de sports. C’est contre cette égalité que, en France en particulier, les intéressés n’ont cessé de s’insurger. Il reste toujours quelque chose de cela dans les rapports entre les « athlétiques » et leurs camarades gymnastes, escrimeurs, boxeurs ou rameurs. On les sent toujours prêts à se croire lésés et à nouer d’un pays à l’autre des coalitions de défense contre une persécution imaginaire.

Les sports athlétiques ne s’en sont pas moins déroulés à la viie Olympiade d’une façon magnifique. Des exploits ont été accomplis et même des records abattus. Une mention spéciale est due à la fameuse course de Marathon. Cette course qui couvre la distance historique de Marathon à Athènes, soit 42 kilomètres, a été, en fait, inventée par un membre de l’Institut de France. Dès qu’il connut mon dessein