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ne doivent l’occuper. Il lui faut bannir de son esprit la préoccupation du nombre de minutes qu’il emploie à parcourir cent ou deux cents mètres. Une seule chose lui importera : le nombre de ses coups d’aviron. Car c’est là le geste gymnique dont il attend un résultat précis ; et sur ce geste dont l’efficacité va dépendre non seulement de la fréquence de sa répétition, mais de la perfection avec laquelle il est accompli, l’homme doit concentrer toute son attention. Je viens de parler de fréquence. Songez qu’à dix-huit coups par minute vous arrivez en une heure à mille quatre-vingts. Or, un ancien sportif, « demi-entraîné[1] » peuvent facilement ramer à vingt-deux et deux heures par jour. Dans le premier cas (une heure à dix-huit) cela fait en dix jours dix mille huit cents coups d’aviron ;

  1. Je rappelle la définition donnée du « demi-entraîné » dans ma Pédagogie sportive, p. 112, de l’édition française. C’est « celui qui peut à tout moment substituer à sa journée habituelle une forte journée sportive sans dommage pour sa santé et sans qu’il en éprouve autre chose que de la saine fatigue ».