Les adversaires et les partisans des associations athlétiques formées depuis deux ans dans les lycées et collèges français ont coutume de proclamer certains faits contradictoires. Les premiers disent que les associations sont inutiles au bon fonctionnement des jeux, qu’elles jettent le désordre dans l’établissement, qu’elles coûtent cher et qu’elles nuisent au travail. À quoi les seconds répondent que les associations sont indispensables au bon fonctionnement des jeux, qu’elles améliorent la discipline, qu’elles sont une cause sérieuse d’économies et qu’elles ne nuisent en rien au travail. La contradiction est complète, mais elle n’est qu’apparente et provient de ce que les uns et les autres envisagent la question à des points de vue absolument différents. Imaginez une maison qui aurait deux façades, l’une gothique et l’autre Renaissance, donnant sur deux rues parallèles. « La maison de M. Un Tel est gothique, » dirait une personne n’ayant jamais passé que par la première rue. « Du tout ; elle est Renaissance, » riposterait l’autre personne, qui ne connaîtrait que la seconde. De semblables confusions sont fréquentes, et le meilleur moyen de s’entendre en pareil cas, c’est d’entrer dans la maison et de la visiter.
Nous allons le faire de la cave au grenier. L’inspection d’un édifice destiné à la jeunesse ne saurait être trop consciencieuse, et pour des hommes rompus comme vous, Messieurs[2],