Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/187

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fut libre, et le jeune archiduc Philippe le Beau, investi par son père, qui était devenu l’empereur Maximilien, du gouvernement des États de Marie de Bourgogne, sa mère, délégua le prince d’Orange pour recevoir en son nom l’hommage et la foi de ses vassaux du Comté[1].

C’est alors que Claude d’Occors prit possession de sa charge. Le premier objet de son mandat et de sa sollicitude fut de remplacer les titres seigneuriaux qui avaient péri à Jonvelle, par des copies que l’on prit à Grimont sur Poligny, on se trouvaient les chartes domaniales de la maison de Bourgogne[2]. En même temps le gouverneur se hâta de réparer et de fortifier les murailles de la ville et de son château ; car, malgré la paix, elles pouvaient à chaque instant voir reparaître l’ennemi. En effet, dès l’an 1498, le bruit des armes retentissait de nouveau sur cette frontière. L’empereur se trouvait en Comté : le maréchal Guillaume de Vergy, gouverneur de Bourgogne, quittant le prince Villersexel, arrive à Jonvelle, par Vesoul et Faverney, entre dans le Bassigny et s’empare de Bourbonne, Coiffy, Aigremont et Montsaujeon. Mais les Français reprennent bientôt toutes ces places, portent leur vengeance offensive sur Fouvent, qui appartenait au maréchal, et livrent ce village aux flammes[3].

Après Marguerite d’Angleterre et Philippe le Beau, le gouvernement de Marguerite d’Autriche-Savoie fut une halte de repos pour notre malheureux pays. Toute dévouée au bonheur de ses sujets, elle s’efforça, dès les premières années de son règne, de procurer la paix à

  1. Gollut, col. 1421, note.
  2. Chambre des comptes, J, 3.
  3. Gollut, Col. 1422 et suiv.