Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/238

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biens. Il érigea en paroisse l’église de Vauvillers démembrée de celle de Montdoré (1605), et fonda des familiarités régulières dans les églises de Jonvelle (1607) et de Jussey. Son épiscopat eut l’honneur et la consolation d’être le témoin, dans notre pays, du plus grand des miracles. Les fidèles accouraient en foule, pendant les fêtes de la Pentecôte, à l’église abbatiale de Faverney, si célèbre par l’invocation et les faveurs de la Mère de Dieu. Tandis qu’ils satisfaisaient leur dévotion en vénérant le très saint Sacrement exposé et en communiant pour gagner les indulgences annoncées, une troupe de libertins et d’hérétiques, rassemblés à Passavant, dans la maison d’un riche huguenot nommé Barrey, tournait en dérision la piété catholique et vomissait le blasphème contre la divine Eucharistie, contre les indulgences et le culte rendu à la Vierge Marie. Dieu prit en main sa cause et l’impiété se vit confondue de la manière la plus éclatante (1608). Le miracle de Faverney, dont l’authenticité, établie par Ferdinand de Rye, vient d’être solennellement consacrée par un décret de Pie IX (8 décembre 1862), affermit les peuples dans la foi au dogme de l’Eucharistie, en même temps que leur dévotion pour Notre-Dame se signalait dans les environs par l’établissement des confréries de l’Immaculée-Conception, et dans toute la province par l’érection de la sainte Madone sur les grands chemins et au frontispice des maisons.

Albert et Isabelle étaient des maîtres trop paternels pour que les habitants de Jonvelle et de son ressort n’obtinssent rien de leur générosité. D’après leur humble