Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/430

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pendant les guerres et les malheurs de cette époque. Marié à Claude-Françoise de Santans et n’ayant pas d’enfants, il employa la plus grande partie de ses biens à doter les bénédictins de Morey (1657). Bienfaitrice non moins pieuse, son épouse donna une partie de sa fortune à Mont-Roland et aux PP. capucins de Jussey.

La seigneurie des Lulier passa par mariage aux Matherot de Preigney, qui la vendirent à François-Salomon Régent (1687)[1], dont le nom était anobli depuis 1674.


Le Château-Dessous, à moitié renversé en 1641[2] fut réparé plus tard. Mais depuis longtemps il n’a plus ni remparts, ni fossés, ni ponts-levis : ce n’est plus aujourd’hui qu’une agréable maison bourgeoise, présentant une vaste façade, qui se terminait jadis par deux ailes. Celle du nord, de style roman, qui renfermait la salle d’armes, vient malheureusement de disparaître. Au centre de la grande cour, se trouve la chapelle de saint Hubert. Ce petit édifice, construit dans le style ogival, sur la fin du quatorzième siècle, est sans contredit le plus remarquable monument que possède notre pays dans ce genre d’architecture. Des clochetons sveltes et légers couronnent ses contreforts à gargouilles bizarres. Ses trois fenêtres élancées en accolades n’ont plus leurs belles verrières ; mais il n’a rien perdu de ses autres ornements. La voûte repose sur des faisceaux de colonnettes, qui s’épanouissent en nervures élégantes, reliées entre elles par les écussons armoriés des sires de Chauvirey et de leurs alliés.

  1. Chambre des comptes, reg. 30, fol. 103
  2. V. pages 299 et 300