Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/465

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village de Grignoncourt, qui dépendait moitié de Jonvelle et moitié de Châtillon, était desservi par les curés de ces deux paroisses : ils alternaient chaque semaine et se partageaient les droits du bénéfice. Le prieur de Saint-Pierre avait aussi une dîme à Villars-le-Pautel, ainsi que les curés du faubourg Sainte-Croix et de Bourbévelle. Cette dîme était pour des prières à célébrer en faveur du roi[1].

Sept ou huit chapelles rayonnaient autour de l’édifice sacré, comme une glorieuse couronne. C’est là que chaque confrérie ou corporation avait son autel, dédié au saint patron qu’elle avait choisi pour modèle sur la terre et pour protecteur dans le ciel. Nommons d’abord la chapelle Saint-Georges, fondée en 1676 par Catherine Ponsot, qui en céda le patronage à Claude Jeannerot, curé du lieu. Chacun sait combien la dévotion envers cet illustre martyr était populaire dans notre pays, surtout parmi les nobles. Un grand nombre de paroisses et de châteaux, comme Jonvelle, Jussey, Châtillon, Gevigney, Raincourt, etc., avaient leur chapelle de Saint-Georges. La confrérie de ce nom, instituée en son honneur, dès l’an 1300, et rétablie après les guerres, en 1388, par Philibert de Molans, comptait parmi ses membres les premiers seigneurs de la contrée. Philippe de Jonvelle, Philibert de Bauffremont, son gendre, Guy de Cicon, seigneur de Gevigney et Demangevelle, Henri de Raincourt, Vaucher de Chauvirey, Erard du Châtelet-Chauvirey, étaient chevaliers de Saint-Georges de la première création. Ensuite on vit s’enrôler sous la sainte bannière

  1. V, page 354