Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/479

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la même charge après lui. Léonel, seigneur de Savoyeux, Véreux, Autet, etc., ne laissa qu’une fille, la belle Oudette-Bénigne, qui épousa, en 1665, Maurice de Malarmey, comte de Roussillon, premier gentilhomme comtois admis au service de la France.

Herman-François, connu dans l’histoire sous le nom de capitaine de Mandre le jeune[1], était fils d’Antoine de Mandre et de N. de Cicon. Il épousa (1622) Hélène de Trestondans, fille de Gabriel de Trestondans, seigneur de Suaucourt, Genevrières, etc., et de Françoise de la Baume. Il affranchit le village de Montureux, en 1628. Capitaine de deux compagnies montées, celle du marquis de Conflans et la sienne, commissaire général de la cavalerie, gouverneur de la garnison de Besançon après de Mandre l’aîné, nous avons vu quel rôle brillant il remplit dans les premières guerres du dix-septième siècle. Hélène, son unique héritière, ne laissa pas d’enfants, et ses biens allèrent à Oudette, sa cousine, sauf la seigneurie de Montureux, qui était restée en douaire à sa mère. Celle-ci appartenait, comme son mari, à une famille dévouée à l’Espagne et ennemie jurée de la France. Les soldats de du Hallier avaient failli être empoisonnés à Suaucourt dans le château de son père[2]. Le sieur de Suaucourt, neveu de la veuve de Mandre, avait figuré noblement à la défense de Gray contre Louis XIV, en 1668[3]. Avec une telle conduite et de pareils sentiments, il fallait s’attendre à une vengeance

  1. BOYVIN, Siège de Dole ; Lettres de Pétrey ; GIRARDOT, Guerre de dis ans.
  2. V.page 300
  3. MM. GATIN et BESSON, Histoire de Gray, p. 230, 235