Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

échouer l’entreprise[1]. Un savant a prouve, par les monuments, par l’histoire et l’examen des lieux, qu’il existait, au troisième siècle, une communication facile entre, la Méditerranée et Trèves, résidence du préfet des Gaules[2]. On aurait donc continué alors et exécuté le projet de Vetus. Quoi qu’il en soit, il fut repris au dix-neuvième siècle, mais pour demeurer inachevé.

Cependant Corre ne fut pas tout à fait déshérité, sous les Romains, des avantages que lui promettait le projet de Vetus. Touchant, par sa position topographique, aux vastes forêts et aux établissements industriels des Leuques et du nord de la Séquanie, il conserva son comptoir et fut toujours un centre commercial. Ses deux rivières, autant que les routes nombreuses qui rayonnaient a l’entoure, en favorisaient le mouvement et l’activité.

L’importance de sa navigation, qui commençait à Châtillon et à Selles, diminua sans doute et se perdit même, pendant la longue période des invasions successives qui vinrent l’affliger ; mais elle reparut au moyen âge, et nous verrons plus tard (1465) avec quelle générosité nos comtes souverains enrichirent de privilèges la navigation de la Saône et du Coney, et avec quel zèle les bateliers, successeurs des Arariques, surent les défendre contre des prétentions rivales.

  1. Tacite, Annales, liv. XIII, chap, LIII.
  2. Constitutionnel, octobre 1821.