Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/56

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s’avance à l’est comme un promontoire, au confluent de l’Apance et de la Saône. Les débris de constructions anciennes mêlés de tuiles à rebords, les vestiges de castramétation encore visibles dans le bois dit le Rouvrois, les sarcophages que l’on a découverts à la Riépotte (Ripella), contenant trois ou quatre cadavres à la fois, sa situation au centre des routes qui venaient y aboutir, les médailles que le sol a rendues, son nom lui-même, tout se réunit pour attester l’établissement et le séjour des Romains à Châtillon. On y voit encore les vestiges d’une porte, creusée dans la pierre et récemment détruite, qui conduisait à la Romaine, espèce de citadelle avancée, en face de la ville, et totalement ruinée pendant la guerre de dix ans.

IV. Autres retranchements. A quatre kilomètres de là, sur le coteau qui domine Jonvilotte, la voie de Corre à Châtillon et celle de Jussey à Jonvelle, on retrouve les ruines d’un petit retranchement, destiné aussi à protéger les alentours.

On rencontre aussi un petit fort à l’entrée du bois de Passavant, non loin de la route romaine de Corre à Châtel-sur-Moselle. Il est appelé le Haut de Langres, sans doute parce que, depuis ce lieu culminant, la vue plonge sur les remparts de la métropole des Lingons.

Des retranchements analogues, quoique moins considérables, existaient à Montigny, à Vitrey, à Ouge, à Charmes, dans les bois d’Amance et de Faverney, à Combeaufontaine, à Jussey, à Tartécourt, à Anchenoncourt. Nous les indiquons dans la carte des antiquités. Comme la plupart se trouvent dans les bois et sur des