Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/569

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Dole, 17 mai 1636. — Le parlement au sieur de Raucourt, à Jonvelle.

Monsieur de Raucour, nous sommes bien marrys du ravage que les trouppes estrangères ont faict en la terre de Jonvelle, et avons incontinent envoyé les ordres que se peuvent pour maintenant, afin d’en éviter la continuation plus avant. Croyons que ce sera par équivoque que vous aurez datté vostre lettre de Raucour, pour ce que nous estimons en tout de vostre soing que n’aurez voulu quicter Jonvelle au temps où la rumeur est arrivée au voysinage, ains que vous continuez là vos bons seings et debvoirs, ainsi que nous vous en prions, et au Créateur qu’il vous donne en santé longue et heureuse vie.


Dole, 9 mai 1636. — La Cour au capitaine de Mandre le jeune.

Ordre de se porter vers Jussey et Jonvelle, avec deux compagnies.

Monsieur de Mandre, nous vous avions envoyé à Gray l’ordre qu’avez receu par exprès, pensant que vous y seriez. Et encor que les raisons que nous représentez soient bien considérables, néantmoins nous n’estimons pas qu’il y ayt de péril en conséquence de nostre ordre susdit, puisque ces trouppes estrangères ne sont pas dans le pays, et que, par votre grande expérience et prévoyance, vous saurez bien prendre cognoissance de leurs dispositions et vous placer en lieu où vos gens ne puissent estre surprins. Ainsi, vous partirez incontinent avec vostre trouppe,et advertirez diligemment celle de Vesoul de se tenir preste et complette, et vous joindre en lieu que lui marquerez, affin d’ung peu rasseurer ceste pauvre frontière et la protéger autant que vous y aurez de pouvoir.

Avons cyjoinct un mandement pour vos logements, esquels nous croyons de vostre sage conduitte qu’il n’arrivera aucun désordre, jusqu’à ce que Travail vous suyvra pour payer les rations ordinaires