Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/608

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à 5,480 fr., resteroit dehu à chasque régiment 12,000 et qq. 200 fr. Sur quoy rabattans les 8,500 fr., s’ils veuillent appliquer lad. somme ausd. munitions, ne leur resteroit dehus que environ à chascun 4,000 fr. Et en ung seul village, comme dict est, de Denèvre, les habitans où estoit prinse l’estape de S. A. de Loreines, ils en furent excusez par mon honoré seigneur monsieur de Champvans, sur la plainte qu’ils me firent d’avoir perdu en ung jour plus de 18,000 fr.

M. le comte de Croy, seigneur flamand de la maison d’Ascot, qui a un régiment en ceste armée, m’a expressément requis en toutes rencontres de vous mander qu’il estoit du tout acquis à la province, comme estant féodal à S. M. Catholique, et que si Messieurs les commis gouverneurs ont affaire de luy, aussitost il se dettachera pour accourir à eulx et servir le pays.

J. BRESSON


Besançon, 8 octobre 1636. — Le capitaine de Mandre commandant la garnison de Besançon, à la Cour.

Il s’excuse d’aller à la frontière de Jonvelle avec ses deux compagnies, qui sont incomplètes, et qui seront trop faibles contre un ennemi si puissant. Il obéira cependant, mais qu’on lui grossisse ses compagnies.


Luxeuil, 15 octobre 1636. — Etienne de Mongenet et Jean Clerc.

Ils attestent que Bresson ayant amassé à Luxeuil des vivres pour l’armée royale, conduite par le marquis de Saint-Martin, il n’a pu les lui faire tenir, faute de chevaux, et qu’il a été contraint de laisser ce pain en dépôt à Luxeuil.

Nous, Estienne de Mongenet, docteur es drois, lieutenant local du bailliage d’Amont, siège de Vesoul, et Jean Clerc, aussi docteur es drois, commis et députés de Messieurs les commis du gouvernement de la province, sçavoir faisons que le sieur Bresson, de Jonvelle, commissaire et surintendant général des vivres et munitions pour S. M. en Bourgongne, s’estant à nous adressé et aux officiers