Page:Couillard-Després - Louis Hébert, premier colon canadien et sa famille, 1913.djvu/160

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voyait sans doute que le Séminaire rendrait des services considérables à la cause française au Canada. C’est pourquoi elle consentit à se départir de son riche domaine moyennant une somme relativement peu considérable afin de contribuer à l’entretien des prêtres du Séminaire et des missionnaires.

La fille de Louis Hébert ajoutait ainsi un digne couronnement à l’œuvre entreprise par son père sur les bords du Saint-Laurent : l’évangélisation des sauvages.

Dans ses dernières années Mme Couillard se retira chez les Dames de l’Hôtel-Dieu, où elle payait sa pension, c’est là qu’elle fit son testament dans lequel elle n’oublia pas encore les communautés de la ville de Québec.

Aux mères Hospitalières elle légua cinq cents livres ; cent aux pauvres de l’Hôtel-Dieu ; cent aux Pères Récollets ; mille à Delle Gertrude du Tilly ; cinquante à l’église de Saint-Joseph de Lévis ; pareille somme à la Congrégation de la Sainte-Famille. Le notaire Romain Becquet reçut le testament, le 12 octobre 1683.

Mme Couillard décéda à l’âge de soixante-et-dix-huit ans, dans la salle des pauvres de l’Hôtel-Dieu ; elle fut inhumée le lendemain, 20 octobre 1684, près de Guillaume Couillard, dans la chapelle de cette institution qui avait été l’objet de leurs libéralités. Lorsqu’il nous fut donné de visiter pour la première fois le coin de terre bénie où tout nous parle des travaux, des luttes et des souffrances de nos pères, lors-