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CHAPITRE IV


M. de champlain et la compagnie des marchands. — on lui refuse des colons. — louis hébert consent à s’établir à québec. — il vend ses propriétés à paris. — il passe au canada. — dangers de la traversée. — les associés de la compagnie des marchands tentent de le décourager. — persévérance de louis hébert.


Pendant que le fort de Port-Royal succombait sous les coups des Anglais, M. de Champlain rencontrait des difficultés sans nombre dans la fondation de Québec. Il avait à lutter contre les marchands intéressés dans le trafic des fourrures. Ces hommes ne songeaient qu’à leur commerce. Les revenus qu’ils en retiraient les intéressaient bien plus que la fondation d’une colonie stable. Ni la prospérité du pays ni le salut des sauvages ne pouvaient les toucher. Leur cupidité étouffait tout autre sentiment. M. de Champlain connut ainsi par expérience jusqu’à quel point la soif de l’or ou des honneurs paralyse les plus beaux projets. Nombre d’hommes, en effet, bien doués pourtant, sacrifient trop souvent les plus nobles causes à leur ambition.