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CHAPITRE VI


louis hébert et les sauvages. — il apprend leur langue. — les premières familles canadiennes. — Mme de champlain arrive à québec. — sa charité exemplaire. — elle retourne en france. — héroïsme de nos premières mères. — mariage de guillaume couillard et de marie guillemette hébert.


Deux pensées avaient déterminé Louis Hébert à consacrer sa vie à la fondation de la Nouvelle France : l’agrandissement du domaine du roi très chrétien et la conversion des sauvages. M. de Champlain, l’illustre fondateur de Québec, qui ne craignit pas d’écrire que le salut d’une âme vaut plus que la conquête d’un empire, avait donc trouvé en Louis Hébert un coopérateur digne de lui. Louis Hébert avait une âme d’apôtre. À Port-Royal il n’avait pas négligé les indigènes ; pour les attirer à la foi chrétienne, il avait étudié leur idiome et il avait prodigué à tous les plus grandes marques de charité.

À Québec, la conduite de notre colon fut aussi sublime, comme l’atteste le bon Frère Sagard. Les