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Page:Couillard-Després - Louis Hébert, premier colon canadien et sa famille, 1913.djvu/81

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Basilique, le Séminaire, l’Université Laval, et qui comprend les rues Hébert et Couillard.

À la mort du duc de Montmorency, Louis Hébert résolut de faire confirmer cette concession importante. Il envoya au duc de Ventadour une supplique dans laquelle il rappelait les nombreux services qu’il avait rendus à la Nouvelle-France.

Louis Hébert déclarait qu’il avait entrepris, depuis plusieurs années, de longs et pénibles travaux, couru de nombreux dangers et dépensé une partie de sa fortune pour coopérer à la découverte du Canada et à la fondation de la colonie ; qu’il était le premier chef de famille, qui, avec ses enfants, depuis l’an 1600, habitait le pays ; qu’il avait vendu tous ses biens, à Paris, quitté ses parents et ses amis, pour donner commencement à une colonie et peuplade chrétienne, tels étaient les titres sur lesquels il basait son humble requête.

Le duc de Ventadour s’empressa de ratifier la première concession. Il accorda à Louis Hébert tout le terrain qu’il avait défriché, avec le droit d’en jouir en fief noble ainsi que ses descendants. Pensant que par cette concession les services de Louis Hébert n’étaient pas assez rémunérés, le ministre en ajouta une autre située sur les bords de la Rivière Saint-Charles. Elle comprenait une lieue de terre de front sur quatre lieues de profondeur. Ce fut le fief Lespinay qui resta dans la famille Couillard jusqu’à la quatrième génération.

Le titre de concession accordait à Louis Hébert la