Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/37

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Quant aux harnais on se borne le plus souvent à les laver à l’eau bouillante à laquelle on ajoute parfois du chloruré de chaux ou de soude qui augmentent sa propriété désinfectante. Comme le cuir devient cassant après cette opération, on a le soin, après la dessiccation ou bien avant qu’elle ne se soit complétement produite de l’imprégner de substances grasses, comme l’huile de pied de bœuf, qui lui donnent de la souplesse et lui conservent son humidité.

Quand on est en présence de maladies très-contagieuses, telles que le typhus, la morve ou la péripneumonie, il est bon, par surcroît de précaution, d’ajouter à ces divers lavages des fumigations de chlore, d’acide sulfureux, etc. Les murs peuvent être passés à l’eau de chaux ainsi que les divers ustensiles sus-indiqués.

Quant aux divers produits des animaux, comme les peaux, on les soumet à l’action simultanée de la rosée et de l’air. Ces deux agents en produisant la dessiccation suffisent pour enlever aux matières animales leur propriété contagifère. Mais si la présence des habitations voisines ou la saison empêchent une pareille opération, on a conseillé, en pareil cas, de les soumettre à une forte salaison, de les exposer aux fumigations acides ou chlorées, préférablement celles de chlore.

Telle est résumée, aussi succinctement que possible, la règle que l’on doit suivre pour la pratique de la désinfection en général. Cette opération devra être pratiquée avec d’autant plus de soin que la maladie sera plus contagieuse ; ces distinctions sont tout à fait du ressort du praticien et appartiennent à la police sanitaire de chaque maladie en particulier. Ce sera donc