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Page:Coulombe - Les mystères du château Roy, 1900.djvu/46

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— Veux-tu quelque chose demanda tout à coup son père en se relevant la tête.

— Oui répondit Jacques. Vous avez engagé Melle Rita pour un mois seulement le temps de se trouver un autre emploi et comme le mois finit aujourd’hui je viens vous demander de renouveler son engagement pour un autre mois, car j’ai besoin de son aide dans des recherches dont vous serez sûrement content de connaître le résultat. Et comme je puis en avoir besoin en tout temps il est préférable qu’elle soit à la portée de ma main. Après avoir réfléchi quelques secondes M. Philip répondit.

— Je vais la garder encore un mois à mon service puisqu’il y a de ton intérêt. Mais voudrais-tu me dire si c’est par amour ou l’intérêt de la cause que tu me laisses entrevoir que tu lui fais si belle mine.

— Pour les deux reprit Jacques et je vous préviens qu’elle manquera à l’appel dans la maison cette après-midi puisque je dois l’amener avec moi.

Sur quoi il se retira pour aller prévenir Rita qu’il l’amenait avec lui faire un peu de natation.

— C’est impossible répondit-elle, lorsqu’il l’eut mise au courant de son intention. Je ne suis pas engagée pour me divertir mais pour travailler.

— C’est justement pourquoi je vous amène, car vous n’aurez jamais si bien travaillé tout en vous divertissant. J’ai prévenu mon père de cette intention et il a consenti. Et permettez-moi aussi de profiter de l’occasion pour vous annoncer que nous aurons le plaisir de vous compter encore un mois parmi nous. Et tout en s’apprêtant à sortir il lui recommanda.

— Si on me demande, je suis allé au Château pour cueillir et éclaircir certains petits points intéressants. Et si je manque à l’appel pour le dîner tenez-vous prête pour deux heures je viendrai vous chercher.

Rita se mit à l’ouvrage aussitôt que Jacques fut parti car elle ne voulait pas que cette petite excursion qu’elle devait faire avec Jacques lui fit laisser son ouvrage en arrière. Et la nouvelle qu’il venait lui apprendre qu’elle resterait encore un mois près de lui et la joie que cette nouvelle avait apportée dans son cœur, lui donna des ailes dans ses mouvements. Si bien qu’une heure et demie venait à peine de sonner qu’elle était déjà préparée pour partir. Elle fut donc forcée d’attendre une demi-heure car Jacques arriva seulement à l’heure qu’il avait fixée.

Il est trois heures Jacques et Rita viennent de sortir, d’une petite rivière, qui par une aussi charmante température avait attiré à elle plusieurs couples de jeunes baigneurs charmants.