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Page:Coulombe - Les mystères du château Roy, 1900.djvu/49

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— 48 —

CHAPITRE
VI
ARRESTATION DE WALTER

Après avoir été poursuivie dans le parc Walter ne retourna pas à son hôtel, c’est ce qui explique l’impossibilité de l’appréhender lors de la perquisition qui fut faite dans sa chambre. À peine fut-il en ville qu’il fit la rencontre de Roland son ancien confrère d’étude qui insista pour l’amener passer la nuit chez lui. Il accepta aussitôt de passer la nuit chez Roland (Devenu le cousin de Thérèse) Il y passa aussi la journée du lendemain. Ne repartant que le soir pour retourner dans le parc du Château à l’endroit même où il avait fixé rendez-vous à Thérèse.

Il y a près de deux heures que Walter attend la venue de Thérèse qui ne vient pas. Il consulte sa montre bracelet. Onze heures moins un quart, elle ne viendra pas se dit-il à lui-même. Si je me rendais près du Château j’aurais peut-être l’occasion de pouvoir communiquer avec elle. Et mettant aussitôt son idée à exécution il partit dans la direction du Château où il était attendu sans le savoir.

Aux abords du Château, Walter marcha à pas feutrés pour ne pas dévoiler sa présence. Il vit plusieurs fenêtres illuminées et se dirigea vers l’une d’elle mais à peine eut-il fait quelques pas qu’il s’entendit interpeller. Halte là. Un pas de plus vous êtes mort ! Le jet de la lumière d’une lanterne électrique fut projeté sur lui, suivi immédiatement d’une seconde et en moins d’une minute il fut entouré de six hommes qui le regardaient comme une proie convoitée. On le conduisit aussitôt au Château après lui avoir passé les menottes aux poignets.

Durant au delà d’une demi-heure Walter dut subir un interrogatoire serré qui n’apporta pas au détective la satisfaction qu’il aurait désiré.

À bout de patience M. Philip voulut le malmener pour le forcer à avouer le crime dont on l’accusait, mais Jacques intervint.

— Nous ne sommes pas ici pour faire le procès d’un meurtrier, mais mettre en état d’arrestation un homme que les preuves accablent et je crois qu’il serait préférable de le conduire dans une cellule en attendant le jour où un juge rendra son verdict suivant les preuves qui lui seront présentées.

M. Philip dut se rendre à la volonté de son fils qu’il voyait persister dans son idée qu’il qualifiait de sottise.

— Puisque tu le désires, répondit son père, conduis-le toi-même au poste.