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Page:Coulombe - Les mystères du château Roy, 1900.djvu/53

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Le juge — Reconnaissez-vous cette lettre, comme venant de vous ?

L’accusé — Oui, votre honneur.

Le juge — Pouvez-vous nous dire où vous vous trouviez au moment du crime ?

L’accusé — Tel que désigné dans la lettre, j’attendais de 9 heures à 11 heures, dans le parc, celle que j’avais priée de venir me rejoindre.

Avocat de la couronne — Qui nous prouve que vous êtes demeuré dans le parc du Château, et que au contraire vous n’ayez pas pénétré dans le lieu même du crime, pour supprimer l’obstacle qui se trouvait entre vous et votre amie ?

L’accusé — Étant donné que j’étais seul, je ne puis prouver, mais je suis innocent du crime dont je suis accusé.

Le juge — Qu’avez-vous à dire de ce billet trouvé dans la fenêtre de votre amie.

L’accusé — Je ne reconnais pas ce billet pour l’avoir écrit, car ce n’est pas mon écriture.

Le juge — Comment se fait-il que répondant aux menaces écrites dans le billet, vous vous trouviez aux abords du Château le même soir ? N’était-ce pas pour mettre à exécution votre deuxième projet ?

L’accusé — Comme j’attendais déjà depuis assez longtemps, je décidai de m’approcher du Château dans l’espérance de pouvoir communiquer avec Thérèse étant donné qu’elle n’était pas venue à mon appel, le premier soir.

Le juge — Reconnaissez-vous ce couteau comme étant votre propriété ?

L’accusé — Ce couteau est bien ma propriété.

Le juge — Je suppose que c’est une autre coïncidence, que votre couteau soit trouvé dans la gorge de la victime.

Le juge s’adressant à la cour — Y a-t-il d’autres témoins de la défense à être entendus ?

L’avocat de la défense fit entendre qu’il n’y avait pas d’autres témoins.

Le juge à l’accusé — Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense.

Walter se leva et chercha du regard dans l’assistance, mais il