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Page:Coulombe - Les mystères du château Roy, 1900.djvu/56

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Voyons le testament de Mme Roy. Elle léguait à sa fille unique la somme de cent cinquante mille dollars qui devait lui être remis le jour de son mariage ou à la mort de son père.

Combien de jeunes gens seraient heureux d’épouser une jeune fille avec une dot aussi rondelette. C’est pourquoi elle fut forcée contre son gré d’abandonner M. Walter pour finalement épouser le Dr Pierre. Ce qui laissa entendre qu’il y avait eu complot entre Jeanne et le Dr Pierre, l’un devait épouser la fille et l’autre le père.

— Pourquoi ne se sont-ils pas mariés plus tôt demanda le juge puisque vous prétendez que c’était leur intention ?

— Tout simplement parce qu’ils n’ont pu faire consentir la jeune fille plus tôt.

Comme je l’ai dit, il était étudiant. Il dut donc faire un an d’école après le mariage de sa complice. À peine ses études terminées il dut aller servir dans l’armée durant la guerre qui dura quatre ans.

Après que l’armistice fut signé il dut demeurer deux ans et demi dans un hôpital pour blessure et affectation de gaz. De sa sortie de l’hôpital jusqu’à son retour il me fut impossible de connaître l’emploi de son temps. Mais revenons aux faits les plus intéressants.

La fille de M. Roy eut un enfant qui lui fut enlevé trois jours après sa naissance. Et d’après les rapports de l’enquête la fillette avait été baptisé du nom de Lucille et portait sur l’épaule droite une marque de naissance, une feuille d’érable bien dessinée.

Le juge — Pourquoi a-t-on enlevé cet enfant ?