sources qu’offrent les latinisants de la Renaissance aussi bien que les anciens[1]. On sait comment il jugeait les poètes français en latin : « Si Virgile et Horace revenoient au monde ils bailleroient le fouet à Bourbon et à Sirmond[2] ». Mais un autre jour il envoie à Peiresc « des vers latins faits par un nommé Syrmond » qu’il trouve « des plus beaux qu’il vit jamais ». « L’auteur, dit-il, me doit venir voir ; je lui en demanderai un autre exemplaire, que je garderai, car certainement je ne les ai lus qu’une fois, mais je les trouve parfaits : il fait quelque chose en françois, mais non passibus æquis[3]. »
Il apprécie aussi les vers latins de Grotius que Peiresc lui envoie, y faisant seulement des observations de détail ; ceux de Bertius lui « semblent d’un bon sens et bien raisonnés[4] ».
Il imite même les latinisants. Les premiers vers qui nous soient restés de lui sont des traductions du latin de Jacques de Cahaigne et de Rouxel à propos de la mort de Geneviève. Sa Prosopopée d’Ostende est une traduction de Grotius, de qui Sarasin traduira plus tard le Myrtillus. Quand, en 1606, Henri IV demande des vers à Malherbe, celui-ci fait chercher les vers latins que Barclay avait composés pour le roi d’Angleterre[5] ; il « estime tout ce