Envers le vrai talent du courageux lutteur
Qui se respectait trop pour être son flatteur.
Avec l’âge il advint qu’oubliant ses bésicles,
La dame publia des volumes d’articles
Louangeant à l’excès une troupe d’amis.
Le public la lisait. Comparant ses écrits
Aux ouvrages prônés, il dit sans apologues :
« La Critique se meurt. Elle a bu tant de drogues,
Sous forme de romans, brochures, feuilletons,
Qu’elle a l’esprit troublé, les goûts rien moins que bons. »
Le propos rapporté, la Critique en furie
Appelle à son secours la Camaraderie ;
L’autre l’amadouant, pis encore l’égara,
Si bien que dans ses bras la mourante expira.
Le corps drapé de noir, conduit au cimetière,
Descendu dans la fosse et recouvert de terre :
La Critique n’est plus ! Désormais les lecteurs
Ont seuls droit de juger le talent des auteurs.