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MUSE DES ENFANTS.

Il s’élance, et d’un bond sur l’épaule du maître, Pose indiscrètement — le misérable traître Un mufle tout crotté qui tache le galon Des beaux habits de Max : A bas, nigaud, frelon ! Monstre ! indigne animal ! crie à la pauvre bête Petit Max furieux, voyant qu’elle s’entête Dans ces frotte-museau nullement de son goût. Mylord ne lâchant point, Max, n’en venant à bout, Vous le renvoie au loin avec tant de rudesse, Qu’une patte ployée à la porte se blesse. Contrit et désolé d’avoir frappé si fort Son compagnon de jeu, l’enfant siffle Mylord ; Et Mylord, en boîtant, vers celui qui l’appelle Accourt joyeusement ; toujours ami fidèle, Il ne se souvient plus du coup, de la douleur : C’est passé, c’est fini, pardonné de bon cœur. — Je ne puis maintenant garder contre mon frère Ma haineuse rancune et ma folle colère, Se dit le petit Max, sinon, mauvais chrétien, L’homme se montrerait moins généreux qu’un chien.