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MUSE DES ENFANTS.

Croiricz-vous bien qu’à notre porte Un pauvre se mourait de faim… J’avais un sou, je le lui porte, Et je lui donne aussi mon pain. Nous étions seuls. Nul ne m’a vu, Et cependant maman l’a su. Par qui ? par quoi ?

Serait-ce par son petit doigt ? Ce petit doigt, grande merveille, Comme vous lui parle à l’oreille. Oui, que je sois sage ou méchant, Il rapporte tout à maman. Le mien (comprenez-vous la chose, ?) N’est pas de moitié si savant. Jamais il ne parle, il ne cause, J’ai beau l’interroger souvent. Pourtant, puisqu’il est avec moi, Ce que je fais, vite il le vòit. Serait-il sot mon petit doigt ? Non ! Mais peut-être qu’à l’oreille Il ne peut conter à merveille, Parce qu’il manque aux doigts d’enfants Le cæur ! qui dit tout aux mamans.