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MUSE DES ENFANTS.

Je travaillerais sans relâche, Le jour, la nuit, soir et matin. Ah ! je ne serais pas un lâche ! Mes frères, tous… auraient du pain, La huche son cent de farine ; Le bûcher s’emplirait de bois, Et ma mère, je l’imagine, Serait riche à l’égal des rois. Mais malgré mes veux, mon courage, L’on me refuserait partout, Comme étant trop faible à l’ouvrage Et ne pouvant gagner beaucoup. Enfant chétif, grêle, débile, En dépit de ma volonté, Je ne puis donc me rendre utile, Nous épargner la pauvreté. Mon père, alors, mon Dieu ! doit vivre, Pour nous élever, nous nourrir ; Chasse son mal, qu’il s’en délivre, Laisse-le promptement guérir.