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MUSE DES ENFANTS.

Léon se le rappelle et viendra bien à bout D’énumérer cela sans faute jusqu’au bout. í Il monte donc joyeux présenter à son père Le superbe bouquet cueilli dans le parterre. Mais après avoir dit : « Je viens te souhaiter Fête heureuse, papa ! » notre ami d’hésiter. Ce n’est point par oubli, sa mémoire est fidèle ; Seulement il ne peut, en phrase digne et belle, Exprimer son amour de fils reconnaissant ; Termes et mots choisis rendent mal ce qu’il sent. « Pour te complimenter, je me creuse la tête, Je ne puis parvenir à célébrer ta fête Comme je le voudrais ! » s’écrie enfin Léon ; Mais, » ajoute aussitôt le cher petit garçon : « Bien loin de t’en fâcher, écoute le silence » De mon cœur tout ému, qui te dit ce qu’il pense. »