Page:Coupin - Essai sur J. L. David, peintre d'histoire, 1827.djvu/27

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Le jour même où la Convention refusa l’appel au peuple, et condamna l’infortuné Louis XVI à la mort, Lepelletier de Saint-Fargeau fut assassiné par un nommé Pâris, qui avait fait partie de la garde constitutionnelle du roi : David le représenta étendu sur son lit de mort ; un sabre ensanglanté, suspendu au-dessus de lui, n’est retenu que par un cheveu, et traverse un papier sur lequel est écrit : Je vote pour la mort du tyran. Au haut du portrait est l’inscription suivante :

l’an 1793, 2e de la république.
A MICHEL LEPELLETIER
assassiné pour avoir voté la mort du tyran,
J.L. DAVID, son collègue

Le 29 mars, David fit hommage de ce tableau à la Convention nationale ; il prononça, à cette occasion, un discours qui n’est remarquable que par les sentimens qui y sont exprimés et qui avaient guidé son pinceau.

Les proscrits du 31 mai trouvèrent un vengeur dans une jeune fille qui descendait en ligne directe du grand Corneille : Marat périt sous le poignard de Charlotte Corday. Le 14 juillet, une députation dont Guirault était orateur, vint exprimer les regrets du peuple à la Convention.

« Oh ! crime ! dit-il, une main parricide nous a ravi le plus intrépide défenseur du peuple. Il s’était constamment sacrifié pour la liberté. Nos yeux le