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Page:Courant, Reinach, Cartailhac, Cagnat - Conférences faites au Musée Guimet en 1903-1904, 1904, Tome 15, Partie 1.pdf/14

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LES CLANS JAPONAIS SOUS LES TOKOUGAWA

voir des chôgoun 聯車 (siyanigun) : Ihéyasou a fait revivre pour lui et ses successeurs ce titre traditionnel. La paix qui règne dans l’Empire depuis deux siècles et demi, semble établie définitivement. Combien la façade était trompeuse, encore plus au xtx siècle qu’au XVII°, c’est ce que les événements de la Restauration nous ont montré : une partie des daimyô, soulevés, par l’idée légitimiste, se sont soustraits au pouvoir chôgounal tenu pour usurpé, ont rendu à l’Empereur seul l’exercice de l’autorité. Les forces féodales qui soutenaient Édo 江戸 (Edo), se déplacent, appuient Kyôto 京都 (Kiyauto) : c’est la première manifestation de la révolution. Quelles étaient ces forces ? Je veux essayer de le retracer.

Le Japon d’alors était en majeure partie divisé en fiefs territoriaux, han 潘 (han) ; chaque fief était gouverné par une oligarchie ou clan, han 潘, (han o) au sommet de laquelle trônait le seigneur, hanchou 潘主 (han o siyu) : il faut donc étudier les droits et les devoirs du seigneur et du clan l’un envers l’autre, aussi bien qu’à l’égard de la population. du fief et des autorités extérieures