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Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/27

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XXV
INTRODUCTION.

tous en langue coréenne, les uns imprimés, les autres manuscrits ; souvent les exemplaires de ces établissements sont plus soignés, imprimés sur meilleur papier que ceux qui sont à vendre dans les boutiques. Le maître loue ces volumes pour un prix minime, un ou deux dixièmes de sapèque par jour et par volume ; fréquemment il exige un dépôt de garantie, en argent ou en nature, une somme de quelques ligatures, un fourneau portatif, une marmite par exemple. Assez répandu jadis à Séoul, ce genre de commerce est devenu plus rare, m’ont affirmé quelques Coréens ; je n’ai, d’ailleurs, jamais entendu dire qu’il existe en province, même dans les grandes villes, telles que Syong to, Tai Jcou, Hpyeng yang[1]. Ce métier est peu lucratif, mais il est tenu pour honorable et3 comme tel, adopté volontiers par les gens de petite noblesse qui sont tombés dans la gêne. Les emprunteurs coréens sont peu exacts à rendre les livres loués, aussi le fond d’un cabinet de lecture diminue rapidement et ne correspond jamais que très imparfaitement, comme j’ai eu l’occasion de m’en assurer, à la liste grossière qui tient lieu de catalogue : chaque fois que j’ai demandé un ouvrage, d’après une de ces listes, on m’a répondu qu’il était égaré ; elles

1. 松都 ; 大丘 ; 平壤.

  1. 1