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Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/45

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XLIII
INTRODUCTION.

soient[1], le papier présente les mêmes caractères, souplesse et texture cotonneuse ; dans les ouvrages les plus anciens, bien qu’assez mince, il a résisté à l’injure du temps : témoin les livres de la dynastie de Ko rye qui se trouvent dans quelques bonzeries, dans quelques collections d’Europe, et qui sont à peine jaunis et sans mangeures. J’ignore à quelle époque la fabrication du papier a pris naissance en Corée : je n’ai trouvé mention d’aucune autre matière employée pour écrire et, puisque les livres étaient déjà fort répandus au IXe siècle, qu’il existait des études régulièrement organisées, que des bibliothèques furent fondées au siècle suivant, il est vraisemblable que le papier —se préparait déjà dans le royaume. La dynastie régnante a, dès son avènement, fondé une papeterie officielle, qui a subsisté jusqu’en 1882. et qui fabriquait le papier employé pour les compositions de félicitations, les prières, etc.

A l’imitation des Chinois, les Coréens impriment au moyen de planches de bois gravées. On choisit un bois d’un grain fin et serré, du bois de cerisier en général, et, sur la planche de deux centimètres d’épaisseur aplanie avec soin, on colle la feuille à graver,

1. Je ne ferai exception que pour quelques ouvrages du XVIIIe siècle, dont le papier est jaune, parfois assez foncé, cassant, et semble d’une tout autre nature.

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