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LXX
INTRODUCTION.

documents plus anciens, que, sous le règne de Keun syo ko (346 à 375), on commença à se servir de l’écriture pour noter les faits qui se produisaient[1] : s’agit-il là seulement de l’origine des annales écrites ? et ne serait-il pas bien invraisemblable qu’un royaume possédant l’art de l’écriture, eût existé plus de trois siècles et demi, sans que personne eût eu l’idée d’écrire le récit des évènements importants ? Je serais, pour ma part, tenté de croire que l’écriture y était ignorée jusqu’à cette époque et qu’elle a été apportée par. les missionnaires bouddhiques qui pénétrèrent alors dans toute la péninsule[2]. Ce n’est qu’une centaine d’années plus tard que les noms des rois du Păik tjyei cessent d’être de simples transcriptions privées de sens en chinois et prennent l’aspect de noms de temple ; d’ailleurs les noms des particuliers, dans le Păik tjyei comme dans le Ko kou rye, restèrent presque tous, jusqu’à l’absorption de ces états par le Sin ra, de pures et simples transcriptions.

Il est vrai que les vieux livres historiques japonais[3]

1. 古記云百濟開國已來未有以文字記事至是得博 士高興始有書記然高與未嘗顯於他書不知其何許人 也 (Sam kouk să keui, liv. 24).

2. Le bonze Mārānanda, 摩羅難陀, vint en 384 dans le Păik tjyei.

3. 日本紀, Ni hon gi.

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