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Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/80

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LXXVIII
INTRODUCTION.

sik[1] qui vivait à la fin du XIe siècle et au commencement du XIe, deux siècles et demi après la disparition du dernier des trois royaumes dont il écrivait l’histoire, à une époque où la monarchie de Ko rye avait déjà beaucoup emprunté à la Chine des Song : les anciennes langues et les anciennes institutions étaient oubliées ou n’étaient plus comprises, encore plus à cause du mépris des lettrés de l’école chinoise pour leurs ancêtres barbares que par suite de l’opposition entre le Ko rye, monarchie septentrionale et militaire, et le Sin ra, royaume du sud, le dernier anéanti des États Han[2] ; les tribus du Ka ya[3], les royaumes de Păik tjyei et de Ko kou rye, absorbés par le Sin ra au VIe et au VIIe siècles, étaient encore bien plus oubliés. Ces diverses circonstances étaient peu favorables à la composition d’une histoire exacte et impartiale ; cependant, il ne faut pas perdre de vue que le Sam kouk să keui est le plus ancien ouvrage coréen existant aujourd’hui sur l’histoire de Corée ; l’authenticité[4] n’en a jamais

1. 金富軾.

2. 韓.

3. 伽郁 État situé entre le Sin ra, le Păik tjyei et la mer.

4. Le Sam kouk să keui est à présent un ouvrage fort rare. L’édition que j’ai consultée, semble imprimée au moyen de types mobiles ; un assez grand nombre de caractères ont, en effet, une position oblique, qui pourrait s’expliquer, comme je l’ai dit en parlant des impressions, par un déplacement du type après la composition ;

  1. 1
  2. 2
  3. 3
  4. 4