Des faits de commerce et de piraterie entre les deux pays, sont notés souvent dans les histoires. Il n’est pas possible d’admettre complètement la fameuse expédition de l’impératrice Zin gou, 神功皇后, qui renferme plus de faits miraculeux que de détails croyables et dont il n’est question ni dans les annales coréennes, ni dans les annales chinoises, alors que ces dernières placent, en effet, vers cette époque chez les Japonais l’existence d’une reine nommée Pi mi hou, Hi mi ko, 卑彌呼 (Heou han chou, années 147–190). Mais il semble bien exact que, dès le commencement de l’ère chrétienne, les expéditions japonaises dans la péninsule furent nombreuses ; elles paraissent avoir amène au IVe siècle la reconnaissance de la suzeraineté japonaise par les états du sud, tandis que le Ko kou rye repoussait les insulaires à la fin de ce même siècle. Pendant longtemps, la politique du Japon consista, d’une part, à s’appuyer sur les états les plus faibles, Păik tjyei et Ka Ya, à s’y faire une clientèle, à mettre sur le trône des princes coréens élevés au Japon, à avoir même sur le continent quelques établissements fortifiés, bien que les auteurs coréens n’en parlent pas[1], et d’autre part, à lutter contre le voisin immédiat, le Sin ra. Dans la guerre où ce royaume subjugua le Păik tjyei, les Japonais soutenaient leur allié habituel : mais la dernière expédition des insulaires est de 731 ; des ambassades furent échanges jusqu’à la fin
- ↑ Le Nihon gi indique les faits suivants qui ne sont pas mentionnés par l’histoire
coréenne.
N.h.g. 249 soumission au Japon de sept provinces situées au Ka ya : Pi tjă mok, 比自炑 ; Ka ra méridional, 南加羅 ; Rok kouk, 㖨國 ; An ra, 安羅 ; Ta ra, 多羅 ; Tchak syoun, 卓淳 : Ka ra, 加羅.
" 512 le Japon cède au Păik tjyei les quatre districts suivants du Ka ya : Ta ri supérieur, 上哆唎 : Ta ri inférieur, 下哆唎 Sa hta, 娑陀 ; Mou rou, 牟婁.
" 529 le Japon donne an Păik tjyei le port de Ta sa, 多沙, situé au Ka ya.
" 577 envoi de résidents japonais an Păik tjyei, « d’après une ancienne coutume ».