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des étrangers et par les dissensions entre la Cour, le chôgoun et les princes, fit naître les premières feuilles japonaises. La période Bun kiu, [texte chinois]文久, (1861-1863) vit paraître le Batabiya sin bun, [texte chinois]バタビヤ新聞, Nouvelles de Batavia[1] ; le Tiyuu guwai sin hau, [texte chinois]中外新報, Moniteur du Japon et de l’étranger ; le Riku gahu sou dan, [texte chinois]六合叢談, Entretiens de l’univers. En 1864 (année Gen di, [texte chinois]元治) débuta à Yokohama le journal Sin bun si, [texte chinois]新聞紙, publié par quelques personnes, Hon ma Sen zau, [texte chinois]本間潛造, Kisida[2] Ginkau, [texte chinois]岸 田吟香, et un pseudonyme, Amerika Hikozau, [texte chinois]アメリカ彦造 : c’était une simple feuille manuscrite qui circulait deux ou trois fois par mois. En 1867

    d’une gazette officielle, [texte chinois]邸報, ti pao, ou [texte chinois]雜報 tsa pao, se trouve à propos de la période Khai yuen, [texte chinois]開元(713-741).

    La Gazette de Seoul, [texte chinois]朝報, tjyo po, ou [texte chinois]奇別 keui pyel, était encore en 1892 une simple feuille manuscrite, plus ou moins longue selon l’abondance des matières ; la publication de la Gazette parait remonter au commencement du XVIIe siècle. Depuis la dernière guerre sino-japonaise, l’ancienne Gazette a été remplacée par un Journal officiel, koan po, [texte chinois]官報, dont le premier numéro a paru le 22 juillet 1894 ; ce journal est imprimé, et depuis le 6 janvier 1895, on y emploie le chinois coréen et une langue mixte, où les caractères chinois sont mélangés de lettres indigènes, kouk moun, [texte chinois]國文.

  1. À cette époque, c’étaient parmi les Européens, les Hollandais qui avaient les relations les plus fréquentes avec le Japon ; chaque fois qu’un vaisseau hollandais arrivait à Nagasaki, le capitaine présentait au gouverneur de la ville un rapport officieux relatif à la politique et à l’état social en Europe ; ces rapports s’appelaient kiki gaki, [texte chinois]聞書. Les Nouvelles de Batavia différaient des kiki gaki, mais avaient sans doute la même origine.
  2. M. Kisida a depuis lors fondé le Tou kiyau niti niti sin bun, puis il a renoncé au journalisme et s’est fait pharmacien.