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qu’après la période Tchhong ning, 崇露 (1102-1106), que les habitants de la péninsule apprirent à fondre de la monnaie ; ils eurent alors des sapèques de trois sortes, avec les légendes Hăi tong htong po, 海東通賓 ; Hăi tong tjyoung po, 海東重賓 ; Sam han htong po, 三韓通賓.

Il faut remarquer que l’indication fournie ici par le Oen hien thong khao ne saurait être complètement exacte : la période Tchhong ning, en effet, est postérieure à la chute du Ko kou rye, qui eut lieu en 668, et il faut rapporter au seul royaume de Ko Rye 高麗 (918-1392), la seconde partie de la citation de Ma Toan lin. De plus, la légende Sam han htong po ne peut s’appliquer qu’à la réunion de toute la Corée sous un même sceptre, et la péninsule n’a jamais forme un état unique avant 668.

II

Le Moun hen pi ko ne donne pas de renseignements sur le système monétaire en usage dans le Ko kou rye, le Păik tiyei, 百濟, et le Sin ra, 新羅. Il est vraisemblable que le commerce consistait surtout en échanges ; la denrée la plus usuelle, le riz, servait de plus fréquemment pour les trocs, et ce fait a laissé des traces jusque dans la langue coréenne actuelle : en coréen, celui qui porte du riz au marché achète les objets qu’il rapporte, et celui qui va chercher du riz est appelé vendeur.

En 1114, le Conseil des Finances, Sam să, 三司,