Page:Courant - Répertoire historique de l'administration coréenne.djvu/276

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patrimoine des Coréens, si l’on en juge par le détail des règles relatives au partage des esclaves entre les héritiers parents du propriétaire ; s’il n’y avait pas de parents proches, les esclaves passaient à l’Etat. Ils étaient, comme les esclaves publics, inscrits sur les registres de l’administration ; la vente d’un esclave devait être enregistrée, sous peine de confiscation ; le prix d’un esclave, entre 16 et 50 ans, était fixé à 4000 feuilles de papier réglementaire (n° 366) ; pour un esclave plus vieux ou plus jeune, on payait 3000 feuilles. Les esclaves pouvaient être affranchis, pangyŏk [pang yek], 放役 방역, mais leurs enfants, même nés après l’affranchissement, restaient esclaves. Les autres règles qui concernent les esclaves privés, étaient les mêmes que pour les esclaves publics.

La législation de 1744 est moins favorable à l’esclavage, comme je l’ai dit plus haut : sans interdire la vente des esclaves, elle la restreint par plusieurs règles ; elle prend diverses dispositions en faveur du pécule des esclaves ; elle interdit à tout maître d’avoir pour esclave un de ses parents rapprochés (le cas se présentait par suite du concubinage d’un homme avec l’esclave de quelqu’un de ses parents).

Aujourd’hui il n’y a comme esclaves privés que des femmes, les hommes étant trop difficiles à conserver ; ces femmes sont concubines ou servantes et sont en général bien traitées. Leurs filles sont de droit esclaves du maître, les fils sont laissés libres. Les ventes d’esclaves sont très rares et vues de mauvais œil.