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fondé à P’yŏngyang [Hpyeng yang] en 990, mais c’était seulement une bibliothèque ; le premier Collège régulier a été établi en 1550, à Sunhŭng [Syoung heung], 順興 순흥 ( Kyŏngsang-do [Kyeng syang to]).

1431

士大夫 사대부, Sadaebu [Să tai pou], 士夫 사부, Sabu [Să pou], Lettré noble : tout noble non fonctionnaire est considéré comme Lettré.

1432

儒生 유생, Yusaeng [You săing] ; 先輩 선배, Sŏnbae [Syen păi], Lettré.

1433

校生 교생, Kyosaeng [Kyo săing], Lettré du Temple de Confucius.

1434

Les Lettrés se réunissent pour étudier le Confucianisme dans les Temples de Confucius, Chapelles et Collèges. Il n’y a pas de règle pour l’obtention du titre de Lettré, il est décerné par la voix publique des Lettrés de la localité. Dans les provinces nobles (cf. n° 1087), les sociétés de Lettrés n’admettent que des nobles, et des nobles d’un seul parti ; dans les autres provinces, les usages sont moins rigoureux.

1435

C’est encore la voix publique qui décerne le titre de Sage, Sallim [San rim], 山林 산림, ou Yuhyŏn [You hyen], 儒賢 유현, accordé à ceux qui consacrent leur vie à l’étude et à la pratique minutieuse de toutes les règles du Confucianisme : les qualités exigées du Sage sont tellement prisées que le nom est donné à ceux qui en paraissent dignes, sans aucune distinction de caste ; le Sage vit d’une manière frugale, il se conduit exactement d’après les rites, il ne passe pas les examens et refuse les fonctions : sa réputation devient universelle, les disciples accourent l’écouter, et les Rois le supplient d’accepter les plus hautes charges, celle par exemple de Président du Grand Conseil (n° 301) : alors le Sage consent, pour que l’Etat puisse profiter de sa profonde science des choses humaines.

1436

Depuis l’origine de la dynastie actuelle, la faveur des Lettrés a toujours grandi et leur influence a été au comble aux XVIIe et XVIIIe siècles ; l’on a vu et l’on voit encore de simples Lettrés adresser des remontrances au Roi, sur sa conduite ou sur les affaires de l’Etat ; cette classe, organisée autour de chaque chapelle en associations dont les chefs correspondent entre eux et avec le Collège des Lettrés (n° 539) de Seoul, représente une force d’opinion considérable, redoutée même du Roi. Le Confucianisme a eu en Corée ses chefs, Tot’ong [To htong], 道統 도통 ; Kyet’ong [Kyei htong],