Page:Courant - Stèle chinoise du royaume de Ko kou rye, 1898.pdf/22

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du Pou ye auxquels ils étaient sans doute La longue liste des gardes de tombeaux, dans la partie qui concerne les nouveaux gardes, ne donne les noms que de six localités des Han, une seule porte la mention Han et Yei ; les autres, au nombre de vingt-huit, n’ont pas d’indication spéciale et il est permis, d’après le contexte, de croire qu’il s’agit là de Yei. Or les conquêtes du roi Koang käi hto kyeng ont été faites surtout aux dépens du Păik tjyei : un rapprochement s’impose donc à l’esprit et il semble que les gens du Păik tjyei, auxquels l’histoire attribue pour berceau le Pou ye, étaient regardés comme de la race des Yei, ce qui confirme l’hypothèse énoncée quelques lignes plus haut, de la parenté des Yei et des gens du Pou ye.

Non moins intéressante pour nous que les expéditions du roi Koang käi hto kyeng est la mention du fait suivant : le roi érigea des stèles avec des inscriptions sur les tombeaux de ses prédécesseurs ; jusque-là les tombeaux n’avaient porté aucune inscription. Si l’on songe combien est répandue la coutume de mettre des inscriptions sur les tombes et de quel respect les morts sont entourés dans tout l’Extrême-Orient, on conclura avec moi que jusqu’à cette époque, l’écriture avait été sinon inconnue, du moins presque inusitée au Ko kou rye. Le fait rapporté par la présente inscription vient à l’appui de l’opinion que j’ai déjà eu l’occasion de soutenir ; à mon avis, c’est dans le dernier quart du iv siècle que l’écriture, et pour préciser, l’écriture chinoise, apparentés.