Page:Courier Longus 1825.djvu/113

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qu’ils n’avoient accoutumé. « Car il n’y a, disoit-il, que ce seul point qui nous manque des enseignements de Philétas, pour la dernière et seule médecine qui apaise l’amour. »

Et Chloé lui demandant ce qu’il y pouvoit avoir outre se baiser, s’embrasser et se coucher tout vêtus, et ce qu’il pensoit faire plus quand ils seroient couchés nus ? « Cela, lui dit-il, que les beliers font aux brebis et les boucs aux chèvres. Vois-tu comment après cela les brebis ne s’enfuient plus, ni les beliers ne se travaillent plus à courir après, mais paissent tous les deux amiablement ensemble, comme étant l’un et l’autre assouvis et contents ; et doit bien être quelque chose plus douce que ce que nous faisons, et dont la douceur surpasse l’amertume d’amour. Et mais, vois-tu pas que les beliers et les brebis, les boucs et les chèvres faisant ce que tu dis, se tiennent debout ; les mâles montent dessus, les femelles soutiennent