Page:Courier Longus 1825.djvu/138

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Dryas s’en alloit discourant et rêvant ainsi en lui-même jusques à son aire, où il trouva le gars en grande dévotion d’ouïr quelles nouvelles il apportoit. Si le reconforta en l’appelant de tout loin son gendre, lui promit les noces sans faute aux prochaines vendanges, lui donna la main, foi de laboureur, que Chloé jamais ne seroit à autre que lui. Daphnis aussitôt, sans vouloir ni boire ni manger, s’en recourut vers elle, et l’ayant trouvée qui tiroit ses brebis et faisoit des fromages, il lui annonça la bonne nouvelle de leur futur mariage, et de là en avant ne feignoit de la baiser devant tout le monde, comme sa fiancée, et l’aider en toutes ses besognes, tiroit les brebis dans les seilles, faisoit prendre le lait pour en faire des fromages, mettoit les agneaux sous leur mère, comme aussi ses chevreaux à lui ; puis quand tout cela étoit fait, ils se baignoient, mangeoient, buvoient, puis alloient en quête des fruits mûrs, dont y avoit grande abondance, pource que c’étoit après l’oût, dans